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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 09:57

Troisième volet du tour de France des positions et propositions : la CFDT

 

Le système de retraite par répartition, où les actifs d’aujourd’hui financent les retraites d’aujourd’hui, est un pilier fondamental de notre contrat social. Il exprime la solidarité entre les générations.  Conçu au milieu du siècle dernier, dans une période d’essor économique et démographique, il reste adapté aux salariés dont le parcours professionnel est sans accident.

Cependant, notre système de retraite est aujourd’hui contraint par le chômage et le vieillissement de la population. Il se révèle de plus en plus inadapté aux mutations du monde du travail et des parcours de vie. Alors que la retraite est censée rassurer, désormais elle inquiète.

 

La CFDT aborde le rendez-vous des retraites fixé en 2010 avec des exigences

Elle condamne une réforme uniquement comptable qui serait un rafistolage injuste et inefficace du système.

Elle refuse le maintien inchangé du système actuel qui augmenterait les inégalités au détriment des salariés les plus modestes et conforterait le développement progressif de la capitalisation individuelle.

Elle affirme la nécessité d’améliorer la situation de l’emploi pour consolider les retraites.

Elle souhaite rétablir la confiance dans le système de retraite de toutes les générations.

Elle demande un vaste débat pour mettre sur la table tous les enjeux liés aux questions de société posées par le vieillissement de la population : retraite, soins de santé, dépendance.

Elle considère que les ajustements de paramètres nécessaires (sur la durée d’assurance et/ou le taux de cotisation) doivent être précisés dans le cadre de ce débat.

 

Combattre les inégalités

Inégalités d’espérance de vie

Les salariés qui ont exercé des travaux pénibles perçoivent une pension le plus souvent modeste, pendant une durée en moyenne plus brève que les autres salariés. L’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier reste inférieure de 3 ans à celle de la moyenne des hommes, tous métiers confondus.

Inégalités entre les femmes et les hommes

La retraite creuse les inégalités de revenus entre les femmes et les hommes.  Le montant moyen de la pension des femmes (y compris pension de réversion) est de 1 000 euros par mois contre 1 600 euros pour celle des hommes.

Inégalités au détriment des parcours professionnels fragmentés

Les règles de calcul des pensions défavorisent toutes les mobilités professionnelles qui se traduisent par un changement de régime de retraite (polypensionnés). Près de 40% des nouveaux retraités sont dans cette situation. Par ailleurs, les parcours morcelés sont mal pris en compte : stages, chômage, maladie, minima sociaux,…

Inégalités au détriment des carrières à bas salaires

Le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites a montré que la règle de calcul des pensions sur les 25 meilleures années de carrière s’effectue au détriment des revenus les plus modestes qui connaissent une faible progression salariale et en faveur des fortes progressions de salaires.

Inégalités au détriment des carrières longues

Les salariés qui ont commencé à travailler jeunes doivent le plus souvent poursuivre leur activité jusqu’à 60 ans pour pouvoir partir en retraite, même s'ils ont effectué avant cet âge une “carrière complète” (soit 40 ans et 6 mois en 2010). Ils ont souvent des pensions modestes, mais doivent travailler et cotiser plus longtemps que les autres salariés sans acquérir de nouveaux droits.

 

Devenir lisible et compréhensible

Depuis 2003 et grâce à la CFDT, les salariés reçoivent chez eux le relevé de leur carrière et une estimation du montant de leur retraite.

Cependant le système reste encore difficile à comprendre et les salariés ne découvrent le montant de leur pension qu’en fin de carrière.

 

Donner des choix aux salariés et aux agents des fonctions publiques

Les parcours de carrière et les aspirations des salariés et des agents publics sont très variables. En 2008, par exemple, plus de 15% des salariés ont choisi soit de partir dès que possible au prix d’une retraite plus faible, soit de continuer à travailler au-delà de la durée d’une carrière complète pour augmenter le montant de leur pension.

Aujourd’hui, les choix pour combiner autrement travail et retraite (cumul emploi retraite, retraite progressive, surcote) sont ouverts seulement à partir de 60 ans, ce qui pénalise les salariés ayant commencé à travailler jeunes.

 

Renforcer la solidarité entre les générations

Le niveau des pensions n’est pas garanti pour les générations futures. Le taux de remplacement brut du dernier salaire dans le privé diminue régulièrement : fixé en théorie à 50 % dans le régime général, il est en réalité de l’ordre de 45 % pour une “carrière complète” à 1,2 fois le Smic, principalement à cause de la modification du mode de calcul des pensions introduite en 1993.

L’allongement de l’espérance de vie doit faire l’objet d’un partage équilibré entre temps de travail supplémentaire et temps de retraite supplémentaire, pour ne pas peser uniquement sur les générations futures.

 

Garantir l’équilibre financier à long terme

Le système de retraite fournit un revenu de remplacement et reste assis principalement sur les salaires.

Solidarité, conséquences de la crise et arrivée à la retraite des générations nombreuses du “papy-boom” doivent donner lieu à un financement élargi à d’autres revenus.

 

 

QUELQUES QUESTIONS CLES EN RESUME

« IL FAUT RECULER LÂGE LÉGAL DE DÉPART À LA RETRAITE AU-DELÀ DE 60 ANS. »

NON ! Le recul de l’âge légal de départ à la retraite serait une injustice et pénaliserait ceux qui ont commencé à travailler jeunes. Seuls les salariés aux carrières les plus longues seraient amenés à travailler plus longtemps pour obtenir une retraite complète.

 

« IL EXISTE DES SOURCES ALTERNATIVES DE FINANCEMENT DES RETRAITES. »

OUI ! Pour financer certains aspects du système de retraite qui sont de l'ordre de la solidarité nationale (les redistributions comme les trimestres validés en cas de chômage ou encore le financement des déséquilibres démographiques), d’autres revenus peuvent être mis à contribution, notamment les revenus des capitaux, même si tout le monde sait qu’ils ne suffiront pas à combler le besoin de financement...

 

« IL FAUT ALIGNER LE SYSTÈME DES RETRAITES DES FONCTIONNAIRES SUR CELUI DU

SECTEUR PRIVÉ. »

NON ! Mais il faut permettre aux salariés des allers-retours entre secteurs privé et public. Les nombreuses carrières mixtes privé / public sont aujourd’hui pénalisées : les carrières courtes dans la fonction publique (moins de 15 ans) ne permettent pas d’obtenir, par exemple, une retraite dans le régime correspondant.

 

« IL FAUT DÉVELOPPER LEMPLOI POUR RÉSOUDRE VÉRITABLEMENT LA QUESTION DES RETRAITES. »

OUI ! La réduction du chômage est une des premières conditions pour préserver les retraites. En France, le taux d’emploi des jeunes et celui des seniors sont inférieurs à la moyenne de l’Union européenne. L’emploi doit être favorisé à tous les âges de la vie.

 

« IL VAUT MIEUX DÉVELOPPER LA RETRAITE PAR CAPITALISATION INDIVIDUELLE. »

NON ! La retraite par répartition est plus solidaire qu’une retraite par capitalisation où chaque salarié épargne pour sa propre pension. La répartition est aussi beaucoup plus stable que la capitalisation, car elle s’appuie sur l’évolution des salaires. Par ailleurs, l’épargne salariale collective doit être accessible à tous les salariés.

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:58

Les français ont envoyé un message fort lors des élections régionales. Dans cette période de crise mondiale et même si la France est moins touchée que la plupart des autres pays, il faut avoir conscience de l’inquiétude de nos concitoyens, que beaucoup de nos compatriotes sont malheureux, dans la détresse.

Notre devoir est de tout faire pour sortir de cette situation le plus rapidement possible.

Pour cela la France a besoin de continuer les réformes justes, comme le régime de retraite. Mais en préservant les retraites par répartition, le montant de celles-ci et en tenant compte de la pénibilité des métiers. Sur ce dossier les organisations syndicales, les partis politiques doivent arriver à un consensus, en laissant la démagogie de côté. Cette réforme est vitale  pour la majorité des français.

Chacun d’entre nous a le droit de vivre sa retraite en toute sérénité.

Tout le monde sait que la réforme du régime de retraite est indispensable, alors si nous voulons que les français aient à nouveau confiance en nos politiques menons ce chantier rapidement, avec sérénité dans l’intérêt de tous.

Je suis un homme de gauche qui soutient la politique de notre gouvernement car je pense depuis toujours qu’il est indispensable que les femmes et les hommes de ce pays se rassemblent  dans l’intérêt général de la France et des français.

C’est ce que fait le Président de la République avec l’ouverture. Il n’y a rien de pire que le sectarisme de gauche ou de droite.

Les réformes entreprises par le gouvernement sont  mal comprises, car à mon avis illisibles par les français qui souffrent de la crise. Lorsque nous discutons avec eux ils nous disent leur incompréhension, leur révolte contre le bouclier fiscal et les niches fiscales. Ils ont l’impression que le gouvernement ne fait rien pour eux et de ce fait sont attentifs aux sirènes de la démagogie de l’opposition.

Les français ont besoin aujourd’hui d’un geste fort du pouvoir. Je pense que cela pourrait être la suspension pendant 3 ans du bouclier fiscal et de certaines niches fiscales. Certains estiment que cela permettrait à l’Etat de récupérer environ 100 milliards par an. Ceux-ci pourraient d’une part être reversés au Fonds de réserve des Retraites et d’autre part utilisés pour la réduction de notre dette.

Compte tenu de la période exceptionnelle que nous traversons cette mesure ne serait en aucun cas un retour en arrière, une dérobade, mais un signe d’une écoute profonde de nos concitoyens et d’un geste de solidarité des plus aisés d’entre nous, pour aider à la sortie de crise le plus rapidement possible.

C’est comme cela que nous serons capables de nous écouter, de nous entendre, de nous comprendre. Poursuivons ensemble la réforme juste prônée par la Gauche Moderne.

Yves URIETA

Ancien Maire de Pau

Membre du Conseil Permanent de la Gauche Moderne

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 09:43
Deuxième volet des positions sur les retraites : aujourd'hui FO.

Si la loi 2003-775 du 21 août 2003, dite loi Fillon de réforme des retraites, prévoyait un calendrier de rendez-vous en 2008, 2012 et 2016, force est de constater que 2008 fut un rendez-vous manqué.

Si la Confédération Force Ouvrière n’était pas favorable à la réforme Fillon, nous demeurons demandeur d’une véritable réforme, tant les besoins de financement de nos régimes sont criants et contribuent à dégrader le niveau des pensions.

La seule « réponse » à l’automne 2008 est venue du Parlement qui a introduit dans la Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, un amendement demandant au Conseil d’orientation des retraites un rapport, pour le 1er février 2010, sur la faisabilité de transformer les régimes de base en régimes par points ou en comptes notionnels.

Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, quant à lui proclame que les réformes seront poursuivies à un rythme soutenu, crise ou pas, et qu’en matière de retraites, rien n’est tabou ! Aussi 2010 sera l’année de LA réforme des retraites promet-il.
Pour Force Ouvrière, une réforme des retraites digne de ce nom doit garantir:

– le droit à la retraite à 60 ans ;

– un taux de remplacement de haut niveau (75 % du salaire moyen) ;

– une revalorisation des retraites indexée sur les salaires ;

– une durée d’assurance conforme à la durée moyenne d’activité ;

– la prise en compte de la pénibilité ;

– les droits familiaux et conjugaux…
Aussi, le rapport demandé au COR tendrait à promouvoir la réforme systémique au lieu et place de réformes paramétriques telles que celles que nous avons jusqu’alors connues et plus précisément celle que nous souhaitons.

Ce ne sont pas les principes fondamentaux de notre système qui sont en cause, ils ont seulement besoin d’être adaptés à une période difficile et ceci passe obligatoirement par un financement rénové et amplifié ; d’ailleurs, aujourd’hui tous les observateurs internationaux s’accordent pour reconnaître au modèle social français des vertus essentielles d’amortisseur de crise !

Une réforme systémique – par points ou comptes notionnels – renforcerait inexorablement le caractère contributif de notre système de retraite au détriment des éléments constitutifs de solidarité. D’ores et déjà les premières esquisses du COR font apparaître la redistribution qui pourrait découler d’une réforme systémique : de rares gagnants et beaucoup de perdants qui déjà figurent parmi les plus faibles. Ainsi, si la commande parlementaire au COR se borne aux régimes de base, la mise en œuvre d’une telle réforme engendrerait la fusion de la CNAV, de la MSA avec les régimes complémentaires AGIRC, ARRCO et IRCANTEC dans un premier temps et l’alignement des régimes spéciaux et des fonctions publiques sur ce nouveau système universel dans un deuxième temps.

Dans cette optique le paritarisme n’a plus sa place et c’est l’étatisation de tout l’édifice construit à partir de la retraite de la sécurité sociale de 1945, de la retraite complémentaire des cadres de 1947 et de la généralisation de la retraite complémentaire des non-cadres de 1972. Au passage, c’est l’appropriation par l’Etat des réserves financières des régimes complémentaires (+ de 70 Md€) et du Fonds de réserve des retraites (27 Md€), soit 100 Md€ !

Enfin, le socle universel de la retraite ainsi posé serait malgré tout en répartition mais tout laisse à penser – et tous les exemples étrangers le démontrent – qu’un deuxième pilier en capitalisation viendrait compléter le nouvel édifice de la retraite.

C’est pourquoi la Confédération Force Ouvrière, comme en 2007/2008, entend promouvoir ses revendications, bases d’une véritable réforme des retraites qui tendrait à conforter notre système par répartition en garantissant les droits et les niveaux de pension des assurés et assurant un équilibre financier de nos régimes.

Pour Force Ouvrière, le financement de la retraite doit être clarifié et toutes les périodes d’activité professionnelle doivent être financées par des cotisations de sécurité sociale, salariales et patronales, y compris les heures supplémentaires. Si l’Etat entend maintenir des exonérations patronales de sécurité sociale, celles-ci doivent être compensées à l’€uro près.

Toutes les périodes d’inactivité, aléas de la vie sociale et/ou professionnelle : maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles, invalidité, chômage, formation professionnelle… doivent être prises en charge par la solidarité nationale (Fonds de solidarité vieillesse) et financées aux régimes concernés.

Ainsi clarifié, le financement des périodes contributives (emploi) et non-contributives (solidarité) pourrait être adapté autant que de besoin en faisant varier la cotisation ou la contribution à la hausse ou à la baisse.

Bernard Devy, Secrétaire confédéral Chargé des retraites

Plus d'informations sur le site FO
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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 09:23

Après avoir posé les éléments du débat, je débute aujourd'hui le tour d'horizon des propositions et positions des différentes parties prenantes.

Première étape : la CGT.

 

Propositions figurant sur le site internet de la CGT sous la rubrique Retraites 2010

A quel âge pourra-t-on demain partir à la retraite ? Avec quel montant de pension ? Comment assurer durablement le financement du système ? C’est pour répondre précisément à ces questions que la CGT formule les propositions qui suivent. Elle entend dès aujourd’hui les mettre en débat pour en faire le sujet des discussions qui s’engageront bientôt avec le gouvernement et le patronat.

Répondre aux besoins des salariés, des retraités, trouver les financements nécessaires, constituent la base des propositions de la CGT.

Garantir la possibilité de prendre sa retraite dès 60 ans

Compte tenu de l’entrée plus tardive dans la vie active, des difficultés des jeunes à trouver un premier emploi et des aléas de carrière plus nombreux aujourd’hui qu’hier, la concrétisation de cet objectif exige de nouvelles modalités d’acquisition des droits à la retraite qui doivent prendre en compte les années d’études et les périodes de précarité subies.

Des pension d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète

Pour y parvenir la CGT propose de revoir le mode de calcul pour le régime général : retour à la moyenne des dix meilleures années pour le calcul du salaire de référence – au lieu des 25 meilleures aujourd’hui – et une actualisation des salaires portés au compte sur la base de l’évolution du salaire moyen et non des prix. Elle propose également que le revenu de retraite ne soit pas inférieur au Smic net pour une carrière complète et que la revalorisation des pensions se fasse sur la base du salaire moyen et non plus sur l’évolution prévisible des prix. Ce qui permettrait aux retraités de bénéficier des fruits de la croissance.

Justice et réduction des inégalités

Les salariés ayant effectué des travaux pénibles voient leur espérance de vie sérieusement diminuée : l’écart entre les ouvriers et les cadres est ainsi de sept ans aujourd’hui. Pour réparer cette injustice, les salariés assujettis à des travaux pénibles doivent bénéficier d’un départ à la retraite anticipé en fonction de la durée d’exposition à la pénibilité. De même les droits familiaux et conjugaux doivent être revus afin de ne pas perpétuer, lors de la retraite, les inégalités criantes concernant, en particulier, les femmes ayant eu des enfants.

Assurer le financement des retraites

Ces droits et garanties appellent des mesures précises pour les financer. Nous évaluons à 6 points de Produit Intérieur Brut (PIB) le niveau de ces ressources supplémentaires. Pour porter progressivement de 12 % à 18 % la part des richesses créées consacrée au financement des retraites, la CGT formule trois séries de propositions.

Faire contribuer tous les revenus

Aujourd’hui, une part de plus en plus importante des revenus n’est pas soumise à cotisation (intéressement, participation, stock-options,…). En 2009, la Cour des comptes évaluait ainsi à près de 10 milliards d’euros le manque à gagner pour nos caisses de protection sociale. En outre, la CGT propose que les revenus financiers des entreprises soient soumis à contribution.

Une autre politique de l’emploi

Le financement des retraites, et de la protection sociale en général, est très dépendant du niveau de l’emploi. Un million d’emplois en plus c’est cinq milliards d’euros de rentrées de cotisations supplémentaires pour les retraites. La France souffre d’un faible taux d’activité, elle arrive au 15e rang européen, ce taux est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. Il est particulièrement faible chez les moins de 30 ans et les plus de 50 ans. Cette situation appelle donc une politique de l’emploi d’une toute autre dimension que les « mesurettes » relatives à l’emploi des seniors, en prenant des dispositions véritablement efficaces pour l’emploi des salariés de 50 à 60 ans comme pour celui des salariés de moins de 30 ans.

Augmenter et moduler les cotisations patronales

La CGT propose de compléter ces mesures par une réforme des cotisations patronales qui pourraient êtres modulées en fonction, notamment, des politiques d’emploi des entreprises. Elle propose également d’augmenter les cotisations patronales, de remettre à plat l’ensemble des exonérations (30 milliards d’euros en 2009). Enfin, il peut être envisagé, si nécessaire, une augmentation des cotisations salariées.

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 10:01
Je commence aujourd'hui une série de billets sur la Réforme des Retraites qui sera le dossier phare des prochains mois.  Ce sujet préoccupe au plus haut point La Gauche Moderne.  En effet, il est important de décider enfin d'une réforme qui assure la survie financière du système.  Mais ce serait une erreur de ne considérer que l'aspect financier.  Cette réforme doit être l'occasion de prendre en compte les dysfonctionnements, voire même parfois les injustices, du système actuel.  L'enjeu n'est donc pas seulement de se mettre d'accord sur quelles cotisations augmenter (dans le temps, en pourcentage ou en élargissant l'assiette), mais remettre à plat tout le fonctionnement de notre système par répartition pour y introduire plus de justice sociale.  Pénibilité, parcours professionnels 'sinueux', minimum vieillesse, espérance de vie, égalité homme / femme : les sujets à aborder ne manquent pas.

Commençons aujourd'hui par poser le débat de manière la plus objective possible.

Fait N°1 : Depuis plus de quinze ans, du Livre blanc de Michel Rocard au Conseil d’orientation des retraites créé par Lionel Jospin, la réalité de l'évolution future de notre système est non seulement connue mais aussi partagée par l'ensemble des forces politiques et syndicales du pays. Le choc démographique, avec l’arrivée à la retraite des générations du papy boom, est inexorable.  Le taux de croissance et le taux de chômage sont des paramètres  secondaires qui peuvent contribuer à amortir ou au contraire accentuer les déséquilibres financiers de notre système par répartition.

Fait N°2 : Le financement d’un régime de retraite par répartition repose sur quatre variables
  • la durée de cotisation,
  • le montant des pensions,
  • le taux des cotisations,
  • l'assiette des cotisations.
Fait N°3 : La pénibilité du travail a un lien direct sur l'espérance de vie.  Le système actuel ne prend pas en compte cette dimension.

Fait N°4 : Le taux de chômage des seniors en France  est (anormalement) le plus élevé des pays développés.  Un allongement de la durée de cotisation qui ne serait pas lié à une amélioration de cette situation ne reveindrait qu'à priver une grande partie de nos concitoyens d'une retraite à taux plein.

Fait N°5 : Les pensions de reversion ne prennent pas en compte la contribution à la société des mères de famille.

Fait N°6 : Avec la fin de l'emploi à vie, les situations de personnes ayant changé plusieurs fois de régime de retraite se multiplient.  Pourtant, cette réalité n'est pas prise en compte, conduisant à des injustices graves.

Fait N°7 : Une pension de retraite à taux plein doit permettre à un(e) retraité(e) de vivre dignement.  Les minima d'aujourd'hui ne sont pas à un niveau acceptable.  Leur mise à niveau était un engagement du candidat Sarkozy (et de la candidate Royal).

Fait N°8 : Les Français sont attachés au modèle de retraite par répartition (les actifs d'aujourd'hui paient pour les retraités d'aujourd'hui).

Fait N°9 : La retraite par capitalisation peut être encadrée de telle sorte que les revenus investis soient protégés des aléas du marché (pourcentage minimum d'obligations, etc.).

Au fil des commentaires reçus ici, je serai amené à mettre à jour ce premier article qui pose les bases du débat.  Les prochains billets iront découvrir ce que les confédérations syndicales proposent à l'orée de ce grand débat.
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